Expo Barboteur
J’expose des grands formats du 3 au 26 Novembre à l’ espace solidaire d’expositions et d’événements artistiques et culturels éphémères, le Barboteur 52 Grande Rue 39800 Poligny.
J’expose des grands formats du 3 au 26 Novembre à l’ espace solidaire d’expositions et d’événements artistiques et culturels éphémères, le Barboteur 52 Grande Rue 39800 Poligny.
Le journal photographique est une pratique datant des années 60, lorsque l’avant garde américaine puis la contre culture des années 70 par le refus de l’ordre établi, par la promotion d’une nouvelle façon de vivre, plus libre et décomplexée, propose une contestation des codes artistiques en prônant un décloisonnement radical entre l’art et la vie et en s’ouvrant à la banalité du quotidien.
C’est en inconditionnelle fan du travail de Nan Goldin et en découvrant celui de Nobuyoshi Araki que je me suis initiée au journal photographique. En pratique, la technique s’efface au profit d’une empathie exprimée librement sans contrainte avec pour résultat une photographie plus proche de l’instantané que de la photographie dite créative. L’utilisation d’ appareils simplifiés permet de capter le moment. Intime ou non.
Nan Goldin revendique l’esthétique du snapshot, de l’instantané comme un des usages les plus purs de la photographie celui qui “est le mieux définit par l’amour”. Discipline émotionnelle donc plus prés du faire que du savoir faire ramenant la pratique du journal à une sorte de performance au quotidien rejoignant ainsi la pratique de Nobuyoshi Araki pour lequel la photographie n’est pas un médium qui requiert une réflexion sérieuse et une mise en œuvre parfaite. La mécanique du regard et la capacité de production de l’appareil comptant plus que le résultat.
Art sans art et accumulation des vues sont donc les deux topiques de la pratique du diariste photographe. L’imperfection et l’enregistrement du réel sont garants de l’authenticité du propos.
Il suffit de photographier sa vie, d’en montrer les images. Celles de ma vie sont un matériau, un point de départ inspiré par mes rencontres, de ce que je perçois du monde qui m’entoure sans censure et sans questionnement profond.Figer l’instant est ce qui m’importe. Ce moment unique qui ne se reproduira plus mais qui garde pour toujours l’empreinte du moment vécu. Re-garder un enregistrement esthétique du temps rendu fluide et en mouvement grace à la multiplicité des images et à leur fragmentation. Une esthétique de l’instant que je vous propose de découvrir tous les mois au rythme des tirages de mes Portra 400 shootées sur mon Canon Prima Super 130.
Cette publication est la première. Celle qui doit vous donner envie de suivre les autres puisque la valeur de ma démarche vaut dans l’expérience qu’elle propose et s’inscrit donc dans une démarche pérenne.
The photographic diary is a practice that dates back to the 60s, when the American avant-garde and then the counter-culture of the 70s, by rejecting the established order and promoting a new, freer and more relaxed way of life, proposed a challenge to artistic codes by advocating a radical decompartmentalisation between art and life and by opening up to the banality of everyday life.
I was introduced to photographic diaries when I discovered the work of Nobuyoshi Araki and became an unconditional fan of Nan Goldin’s work. In practice, the technique gives way to empathy expressed freely and without constraint, resulting in photography that is closer to a snapshot than to so-called creative photography. The use of simplified cameras makes it possible to capture the moment. Intimate or otherwise.
Nan Goldin claims the aesthetic of the snapshot as one of the purest uses of photography, the one that “is best defined by love”. An emotional discipline, then, closer to making than to knowing how to make, bringing the practice of the diary down to a kind of everyday performance, in line with the practice of Nobuyoshi Araki, for whom photography is not a medium that requires serious thought and perfect execution. The mechanics of the eye and the production capacity of the camera are more important than the result.
Art without art and the accumulation of views are therefore the two topics of the diarist photographer’s practice. Imperfection and the recording of reality guarantee the authenticity of the subject.All you have to do is photograph your life and show the images. Those of my life are material, a starting point inspired by my encounters, by what I perceive of the world around me without censorship or deep questioning. This unique moment that will never happen again, but which will forever retain the imprint of the moment experienced. Retaining an aesthetic record of time made fluid and moving by the multiplicity of images and their fragmentation. It’s an aesthetic of the moment that I invite you to discover every month as I produce prints of my Portra 400s shot on my Canon Prima Super 130.
This is my first publication. The one that should make you want to follow the others, because the value of my approach lies in the experience it offers and is therefore part of a long-term approach.
Il y a des rencontres que l’on espère et les rencontres que l’on provoque.
Ma rencontre avec Alain Schank alias Snach-Ka fait partie de celles qu’on espère, qu’on provoque et qui se révèlent être évidentes.
Evident comme répondre OUI quand il me propose en ce début de printemps de venir le rencontrer chez lui en Belgique dans son immense atelier industriel en pleine friche à quelques kilomètres de Liège.
Liège ? S’il m’avait dit Mandelieu-La-Napoule ou Mars, ça n’aurait rien changé. Snach-Ka et moi, l’histoire avait déjà commencé.
Six heures de covoiturage plus tard et je passe trois jours à échanger beaucoup beaucoup sur l’art et la vie, à l’écouter s’interroger constamment sur ce qui l’anime et à découvrir une partie des œuvres protéiformes et saisissantes qu’il a réalisées pendant une vingtaine d’années en abstraction. Ces expérimentations picturales intenses avec de grandes séries d’abstraction sur la thématique du geste, de la matière ou encore du hasard lui ont valu d’être exposé internationalement et d’être présent dans plusieurs galeries.
Cette période s’achèvera en 2018, alors qu’il a le sentiment d’avoir tout éprouvé dans son travail abstrait et qu’il se sent manipulé par le système du marché de l’art. A cette période complexe s’ajoute des évènements douloureux, il perd des êtres chers. Il va passer trois années sans peindre.
En 2021, l’envie revient et avec elle son alias Snach-Ka qui l’accompagnait en secret dans les marges de son travail depuis des années. Il est figuratif, libre, décomplexé, désintéressé et ne respecte rien d’autre que l’instant. L’introspection d’Alain Schank par Snach-Ka est boulimique. Ses personnages déjantés nous hurlent leur déglingue, à la limite de l’agression. Les mots, dans toutes les langues, et les collages font leur apparition. Le combat a recommencé. Mais cette fois ça va être trash et il va se servir de la visibilité sans filtre des réseaux sociaux pour le faire savoir.
En moins de deux ans 16,5K followers suivent ses réels énervés sur Instagram @Snach-Ka, Snach-Ka produit et s’expose en accéléré comme un témoin de son temps.
Il faut que ça claque mais sans recherche d’esthétique. Les couleurs sont fortes, vives, primaires, prises au hasard. La peinture est crachée sur la toile et les pinceaux souvent lancés en mode action painting. Les tracés sont appuyés créant des contrastes saisissants d’impulsivité et d’immédiateté. En cela, il se reconnait volontiers de l’expressionisme abstrait américain mais aussi dans le mouvement artistique CoBrA né en réaction aux querelles entre abstraction et figuration. Il renoue avec une matière primitive essentielle, s’y plonge totalement ignorant toute codification esthétique déterminant les notions de beauté et de laideur. Snach-Ka ne peint pas pour décorer les murs, il peint pour se confronter et être vu.
Il libère ses frustrations pour que nous interrogions les nôtres.
Le combat n’est pas toujours gagné d’avance, il détruit énormément de toiles essentiellement des grands formats et des dessins. Chez lui c’est tout ou rien.
Seul l’acte de peindre semble compter.
Ses inspirations ? Des tonnes. Mais beaucoup, les arts premiers, Duchamps et ses Ready Made qui collent à la réalité, Cy Twombly, pour l’énergie qui émane de sa peinture et qui ne la rend pas accessible à n’importe qui. Willem De Kooning, Antoni Tàpies ou encore Asger Jones dans la place essentielle qu’il accorde à l’acte de peindre ainsi que pour ses suggestions de figures humaines ou de bestiaires imaginaires. La pop culture, le street art et Basquiat tout autant que Keith Haring.
Le chaos est ambiant. Et je commence à respirer sous l’eau.
Je suis déstabilisée mais pas ko. J’en veux encore.
Snach-Ka c’est un peu comme une boisson énergisante. Sans le sucre.
A défaut de pouvoir faire rentrer des toiles dans la voiture de mon chauffeur du retour, j’ai eu la chance pour ne pas dire la joie intense, de repartir avec des acryliques sur papier. Une première série est disponible sur le site SHOP. C’est exceptionnel. L’artiste n’est en vente qu’en galerie.
Je remercie Snach-Ka pour son accueil, les boulets à la liégeoise, frites, à Theux à deux, sa disponibilité, sa générosité dans l’échange et le partage de son exceptionnel travail. Et pour CA…
There are encounters that one hopes for and encounters that one provokes.
My meeting with Alain Schank alias Snach-Ka is one of those that you hope for, that you provoke and that turn out to be obvious.
It was as obvious as saying “yes” when he asked me to come and meet him at his home in Belgium, in his huge industrial workshop in the middle of a wasteland a few kilometres from Liège.
Liège? If he had told me Mandelieu-La-Napoule or Mars, it wouldn’t have made any difference. Snach-Ka and I, the story had already started.
Six hours of carpooling later and I spend three days talking a lot about art and life, listening to him constantly questioning what drives him and discovering some of the protean and striking works that he has produced over the past twenty years in abstraction. These intense pictorial experiments with large series of abstractions on the theme of gesture, matter and chance have earned him international exposure and a presence in several galleries.
This period will come to an end in 2018, when he feels he has experienced everything in his abstract work and feels manipulated by the art market system. To this complex period is added painful events, he loses loved ones. He spent three years without painting.
In 2021, the urge returns and with it his alias Snach-Ka, which had been secretly accompanying him in the margins of his work for years. He is figurative, free, uninhibited, disinterested and respects nothing but the moment. Snach-Ka’s introspection of Alain Schank is bulimic. His crazy characters scream their madness at us, bordering on aggression. Words, in all languages, and collages make their appearance. The fight has started again. But this time it’s going to be trashy and he’s going to use the unfiltered visibility of social networks to make it known.
In less than two years 16.5K followers follow his real-life antics on Instagram @Snach-Ka, Snach-Ka produces and exposes himself in a hurry like a witness of his time.
It has to be loud but without any aesthetic research. The colours are strong, vivid, primary, taken at random. The paint is spit on the canvas and the brushes are often thrown in action painting mode. The strokes are strong, creating striking contrasts of impulsiveness and immediacy. In this, he readily recognises himself in American abstract expressionism but also in the CoBrA artistic movement born in reaction to the quarrels between abstraction and figuration. He reconnects with an essential primitive material, immersing himself in it totally ignoring any aesthetic codification determining the notions of beauty and ugliness. Snach-Ka does not paint to decorate the walls, he paints to confront himself and to be seen.
He releases his frustrations so that we can question our own.
The battle is not always won in advance, he destroys a lot of canvases, mainly large ones.
With him it is all or nothing.
Only the act of painting seems to count.
His inspirations? Tons. But a lot, the primitive arts, Duchamps and his Ready Made which stick to reality, Cy Twombly, for the energy which emanates from his painting and which does not make it accessible to just anyone. Willem De Kooning, Antoni Tàpies or Asger Jones in the essential place he gives to the act of painting as well as for his suggestions of human figures or imaginary bestiaries. Pop culture, street art and Basquiat as well as Keith Haring.
The chaos is ambient. And I start to breathe underwater.
I am unsettled but not ko. I want more.
Snach-Ka is a bit like an energy drink. Without the sugar.
As I couldn’t fit any paintings into my driver’s car on the way back, I was lucky enough, not to say intensely happy, to leave with some acrylics on paper. A first series is available on the website. SHOP It is exceptional. The artist is only available in galleries.
I would like to thank Snach-Ka for his welcome, the Chips, his availability, his generosity in exchanging and sharing his exceptional work.
2023. Une année en A.
A comme Amour tout d’abord. Parce qu’il va de soit que sans amour n’importe quelle année est gâchée et aussi parce que j’ai envie d’en ajouter sans modération dans ma vie privée autant que dans ma vie professionnelle.
Prendre en photos des personnes qui s’aiment et leur permettre de garder le souvenir de ce moment. Laure et Frédéric m’ont offert cette opportunité folle en me demandant de réaliser les photos de leur mariage civil en Décembre 2022. L’expérience aussi intense que joyeuse m’a donné envie de la vivre et de la proposer à d’autres personnes. Peu importe le lieu, l’évènement, il suffit que ce qui vous motive commence par Amour et que vous me soumettiez votre projet. Quelques échanges par mail et téléphone feront le reste.
A comme Atelier. Celui qui voit le jour au 11 rue Sainte Colette à Poligny sous nos coups de pinceaux et son aménagement qui a commencé début Janvier. Cela fait presque 2 ans que je cherchais cet espace cubique et éclairé où je vais pouvoir non seulement travailler autant la peinture que la photo mais aussi y proposer des résidences, des expositions, des rencontres. Un lieu de vie artistique qui me ressemble à 100%. Ça va piquer. Son ouverture fera l’objet d’un autre article avec plus de détails. Le temps que la peinture sèche et je vous raconte.
A comme Artiste. Vivre de ce que je crée, de ce que je produis. Montrer mon travail et promouvoir celui des autres. Pour être créativement folle, il faut que tout soit clair autour. On ne peut pas courir un 100 m dans un marécage. Je n’ai jamais autant vu clair dans mes projets, mes envies, dans qui je suis et jusqu’où j’ai envie de courir.
Artistes également que je vais continuer à vous présenter dans mon podcast l’ Art d’Entendre commencé avec le peintre Antonio Sà Poès en Octobre 2022. L’article est ici L’Amour de l’Art. Je garde là aussi la surprise du prochain épisode. Mais me réjouis déjà.
A comme Arles ? Impossible de me projeter dans cette année sans penser aux Rencontres Internationales de la Photographie. Rendez-vous qui se veut incontournable pour mille raisons. Montrer WET à Arles serait grand. Choper la plus petite des opportunités sérieuses pour être de nouveau visible pendant ce festival que j’aime tant pourrait faire partie des grands moments de cette année.
Vous l’aurez compris Je vous souhaite une belle année. Croisons les A.
Il n’ y a pas de hasard, juste des rencontres incroyables.
Laure et Frédéric m’ont contacté 4 jours avant leur mariage civil via une annonce que j’avais déposée pour trouver des modèles. Ils me proposaient de réaliser un reportage photos de leur mariage, me laissant carte blanche au regard des photographies qu’ils avaient déjà pu voir sur mon site. Je me souviens avoir été à la fois touchée par leur confiance, leur facilité à dire ok on y va, sans vraiment savoir où l’on pouvait aller, leur curiosité, leur gentillesse lors de nos échanges, l’inattendu de leur proposition et l’envie de me mettre à la hauteur de cet événement si important pour eux.
Le moment fut merveilleux. J’ai shooté en même temps que je rencontrais les mariés et leurs proches. Moment professionnel à la fois simple et complexe. J’ai pris les photos comme j’aime les prendre, à l’instinct, mais concentrée car consciente que mon travail serait pour les mariés le témoin impérissable de leur bonheur.
La suite, c’est un album photo 25X25, couverture en tissu, reliure cousue, édition artisanale Nantaise et qualité d’impression haut de gamme, proposé dans un coffret luxe.
La suite, c’est l’émotion de Laure et Frédéric lorsqu’ils ont découvert mon travail.
La suite, c’est de vivre avec vous d’autres moments comme celui ci.
C’est pourquoi, je vous propose de poser un regard qui me ressemble sur les plus beaux moments de votre vie.
Il suffit de me contacter au 07 66 25 83 27 ou par mail contact@nina-level.fr
Vous êtes déjà ma prochaine rencontre incroyable.
Qui est cette femme ? Ou est- elle et à quelle époque?
J’ai trouvé comme un cadeau le négatif de cette photo dans la pochette d’un appareil argentique que j’avais acheté dans un vide grenier il y quelque temps maintenant. Cette photo est spéciale et sublime. J’aurais aimé la prendre. Par quel hasard cette femme libre et heureuse de l’être me sourit comme ca ? A moi et maintenant à vous? J’aurais pu prendre cette photo et c’est ça qui est encore plus étonnant. Un autre négatif ne m’aurait sans doute pas touché autant. Là, tout m’inspire. Les voitures comme des dinosaures, la nature, la lumière, son jean taille haute, sa coupe de Charlie’s Angels, son rire qu’on entend presque et sa poitrine.
Si les seins sont rarement gérés par ceux qui les possèdent, le sein féminin a derrière lui une très longue histoire de glorification et… de censure. Les diverses significations qu’on lui a données à travers les époques sont fluctuantes et teintées par des discours religieux, sociaux, moraux, bref normatifs. Et alors quoi ? Aucune femme se montrant torse nu n’a encore déclenché l’apocalypse. Il y a encore tellement d’hypocrisie à dénoncer un malaise à la vue des seins féminins, alors que l’on a jamais autant montré de pornographie à travers le monde. Mais hors ce contexte, son acceptation n’est jamais loin de son bannissement.
Le message de cette photo est soudain clair. Si être libre c”est aussi transgresser l’interdit de montrer sa poitrine, eh bien continuons à montrer nos nichons. Ça rend heureux. N’est ce pas Madame?
Who is this woman? Where is she and when?
I found the negative of this photo as a gift in the pocket of a film camera I bought at a garage sale some time ago. This photo is special and sublime. I wish I had taken it. By what chance does this free and happy woman smile at me like that? To me and now to you? I could have taken this photo and that’s what’s even more amazing. Another negative would probably not have touched me as much. Everything inspires me. The cars like dinosaurs, the nature, the light, her high-waisted jeans, her Charlie’s Angels haircut, her almost audible laugh and her breasts.
If breasts are rarely managed by those who own them, the female breast has a very long history of glorification and… censorship. The various meanings given to it through the ages are fluctuating and coloured by religious, social, moral, in short normative discourses. So what? No topless woman has yet triggered the apocalypse. There is still so much hypocrisy in denouncing a discomfort at the sight of female breasts, when there has never been so much pornography shown around the world. But outside this context its acceptance is never far from its banishment.
The message of this photo is suddenly clear. If being free is also about breaking the ban on showing your breasts, then let’s keep showing our tits. It makes you happy. Doesn’t it, Madame?