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Nina Level © 2022

A propos de Nina Level

Je suis née un 17 mars 1971 à Montbéliard, dans l’Est de la France. J’ai entrepris des études de Droit jusqu’à l’obtention d’une Maîtrise en Droit privé. Parallèlement, durant cette période, j’ai travaillé dans des domaines aussi variés que le journalisme et l’hôtellerie pour ensuite passer plusieurs années dans le commerce à jongler désespérément entre la culture du chiffre d’affaire, le management de ceux qui le réalisent et la mise en valeur produits. Cela n’a pas grand-chose à voir avec l’art, et d’autres avant moi ont répondu que pour créer il faut ressentir, et que pour ressentir il faut expérimenter et vivre. Ce que je n’ai pas manqué de faire.
A 37 ans, le besoin vital de donner du sens à une vie sombre et de me confronter à autre chose m’a donné envie de reprendre des études de soignante, et j’ai exercé en tant qu’infirmière en soins palliatifs en Suisse. Cela n’a pas grand chose à voir avec l’art.… Et pourtant. Cette période humainement intense m’a apprise à vivre mille fois plus qu’avant. A comprendre pourquoi nous suivions des chemins si détournés de ce que nous sommes, à ne pas perdre son temps car chaque moment est précieux, à être acteur à cent pour cent de son travail pour que les choses arrivent vraiment.

C’est ainsi, que j’ai abordé la suite de ma vie en levant les blocages qui m’empêchaient d’accéder pleinement à ce qui me caractérise depuis toujours : ma créativité, ma curiosité pour ce qui m’entoure, le besoin de me sentir en relation avec le monde et de l’exprimer grâce à la photographie que je pratique sans l’avoir étudié depuis que j’ai 15 ans. Inventer, réinventer ce que nous percevons du monde  dessiner, imaginer toujours, créer encore et encore, ne me sentir vivante que dans ces moments là.

Pourtant qu’il est périlleux mais néanmoins salutaire de s’autoriser à vivre grâce et avec ce qui nous anime. Mes photos comme mes dessins sont une prolongation de ce que je perçois du monde, de ce qui me touche dans l’intime, au plus prés de qui je suis. Je prends des photos de l’instant présent, et donc de ce que j’ai en face de moi à ce moment-là. Je ne cherche pas à saisir quoi que ce soit d’autre.

Mon intégrité, définit une forme, une écriture du réel. C’est pour moi aujourd’hui à la fois un art, pour inscrire un sentiment, une émotion et un moyen d’expression naturelle. Je ne fais que contempler, ne retouche que très peu les photos, préférant ne pas tricher autant dans le fond que dans la forme, trop inspirée encore et toujours pas les travaux radicaux de Nan Goldin, Larry Clark, Antoine d’Agata ou plus récement Thibault Lévêque.
Cette radicalité elle m’obsède. Comme un fantasme. Une mise en danger permanente et vitale.

Elle participe à l’invention de ma vie.